F1 Tous derrière Red Bull

[Jose]

F1 Tous derrière Red Bull

Pour Ferrari, McLaren et Mercedes, l'année 2012 laisse forcément un goût d'inachevé. Les trois écuries se posaient en concurrentes principales de Red Bull et n'ont pas su devancer l'équipe autrichienne, au classement des constructeurs comme des pilotes. Si la Scuderia peut largement remercier Fernando Alonso, qui a réussi à tirer le meilleur d'une monoplace trop limitée, McLaren et Lewis Hamilton peuvent surtout maudire les dieux de la F1.

FERRARI

Fernando Alonso ne pouvait pas mieux résumer: "Nous avons perdu le titre avant, pas au Brésil." La phrase ne rentrera pas au panthéon de l’originalité, mais pour le coup, difficile de dire autre chose... Si le Taureau des Asturies a perdu le championnat quelque part, c’est bien à Spa et Suzuka, où ses deux abandons lui ont coûté très cher. Clairement victime de la maladresse de Romain Grosjean en Belgique, la situation fut un peu plus floue au Japon, où l’autre Lotus de Kimi Räikkönen était dans le coup.

De l’avis général, l’Espagnol a surtout réussi des prouesses d’un bout à l’autre de la saison, et surtout au début, avec une voiture longtemps à la traîne et toujours derrière les Red Bull et les McLaren en termes de performance. La première partie de saison catastrophique de Felipe Massa en atteste, la deuxième place acquise de peu au classement des constructeurs aussi. "Sur les derniers Grands Prix, on était même moins bons que Williams et Force India", se lamentait Fernando Alonso après Interlagos, devant les journalistes. Il n’est pas certain d’avoir "autant de chance" l’année prochaine, et a déjà réclamé une "amélioration".

MCLAREN

La faute à pas de chance. Ça ne peut pas suffire à justifier une saison entière, mais Lewis Hamilton n’a vraiment pas été verni. Sur plus du tiers des courses, le champion du monde 2008 a connu des soucis indépendants de sa volonté mais rédhibitoires dans la lutte pour le titre. Lui aussi impliqué dans le premier virage dantesque de Romain Grosjean à Spa, il a également dû jeter l’éponge à Valence, en Allemagne, à Singapour, à Abu Dhabi et encore à Interlagos, comme un symbole de sa saison pour son dernier Grand Prix chez McLaren. Il a déclaré "ressentir un vide", et il lui faudra cravacher pour le combler chez Mercedes.

Percuté par d’autres pilotes ou victime de problèmes mécaniques, si ce n’était pas en roulant sur des débris, Lewis Hamilton a souffert mille maux. Si la saison s’était déroulée à peu près normalement, les 91 points qui le séparent de Sebastian Vettel ne seraient plus et Kimi Räikkönen ne serait pas obligé de se rendre à Istanbul pour la cérémonie récompensant les 3 premiers du championnat. A noter qu’avec ses quatre victoires, le Britannique a gagné une fois de plus que Fernando Alonso... Jenson Button, lui, a fait le travail et finit dans le sillage de son coéquipier. Le champion du monde 2009 a notamment remporté le premier et le dernier Grand Prix.

MERCEDES

Trop loin, beaucoup trop loin. Michael Schumacher n’est pas, ou n’est plus Fernando Alonso, et Nico Rosberg n’avait ni la voiture, ni les épaules assez larges pour mener son équipe à bout de bras. Mercedes s’est manqué sur toute la ligne, alors que d’aucuns voyaient Michael Schumacher lutter pour le titre... Au final, "Schumi" est très loin du top 10 et si Nico Rosberg y trône, c'est en bas. La victoire de ce dernier à Shanghai, lors de la troisième course de l’année, n’aura été qu’un trompe-l’œil.

"Le double DRS était une bonne idée, mais de nombreuses technologies intelligentes ont vu le jour autour de l'aileron avant, a expliqué Ross Brawn à ESPN F1. Nous avions conçu le nôtre autour de notre idée. Au final, dès qu'une approche s'est montrée plus efficace, nous avons été dépassés." C’est le mot. A tel point que derrière Lotus, l’écart avec Sauber n’est que de 16 points en faveur de l’équipe à l’Etoile. Brawn l’assure: "Il viendra un moment où l'équilibre va se modifier, un moment où la Red Bull ne sera plus la meilleure."

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