Un autre "papa privé d'enfant" retranché dans une deuxième grue à Nantes

[Jose]

Un autre "papa privé d'enfant" retranché dans une deuxième grue à Nantes

Alors qu'un homme est retranché depuis vendredi matin au sommet d'une grue pour réclamer la possibilité de voir son fils, un autre protestataire a entamé une action similaire non loin de là, "en solidarité avec tous les papas qui veulent s'occuper de leurs enfants".

Ils sont désormais deux à occuper une grue à Nantes, non loin l'un de l'autre - deux pères privés du droit de voir leurs enfants, et qui se sont installés chacun au sommet d'un de ces engins installés sur les anciens chantiers navals pour alerter sur leur sort. Le premier, arrivé aux premières heures de vendredi, a déjà passé une journée entière, et une nuit, retranché dans la cabine, où il semble décidé à tenir un bon moment. Le deuxième, nommé Nicolas Moreno et âgé de 34 ans, entame ce samedi sa première journée de protestation.

"C'est une action de solidarité avec le premier papa retranché dans la première grue et en solidarité avec tous les papas qui veulent s'occuper de leurs enfants", a expliqué la mère de ce deuxième homme. Nicolas Moreno, selon elle, est lui-même "privé de ses deux garçons", leur garde ayant été confiée par la justice à leur mère. Celle-ci habite le département des Landes alors que lui habite celui de l'Isère.

"Benoît, 2 ans sans Papa"

L'homme avait profité du brouillard pour s'introduire dans cette grue géante jaune haute d'une quarantaine de mètres, une des deux grues "Titan" conservées à Nantes en souvenir des anciens chantiers navals qui ont fermé à la fin des années 80. Il avait ensuite déployé une banderole blanche sur laquelle est écrit: "Benoît, (le nom de son fils), 2 ans sans Papa". Le GIPN et le Groupe de recherches et d'interventions en milieux dangereux se sont dès lors rendus sur place.

Vendredi, des négociations avaient été engagées avec l'homme pour tenter de le convaincre de descendre. Dans la soirée, à l'aide d'une nacelle au bout de la grande échelle des pompiers, "nous lui avons présenté une requête expresse qu'il peut déposer auprès de la justice, qui peut être audiencée le 28 mars, ce qui est extrêmement rapide", a raconté le préfet à l'issue de cette démarche. "Les magistrats se sont mobilisés, c'était la seule réponse de droit possible, mais après réflexion il est revenu avec de nouvelles demandes", a ajouté le préfet.

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