Florence Cassez attendue en France en début d'après-midi

[Jose]

Florence Cassez attendue en France en début d'après-midi

Florence Cassez, qui a décollé mercredi soir de Mexico après sa libération immédiate décidée par la Cour suprême, était attendue à l'aéroport de Roissy autour de 14h (13h GMT) par sa famille et de très nombreux médias.

La Française a quitté la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico, dans un véhicule blanc suivi d'un important cortège de voitures de police. Vêtue d'un gilet pare-balles, elle était accompagnée par son père, Bernard Cassez, et le consul général de France au Mexique, Gérald Martin.

Le président François Hollande avait immédiatement "salué" mercredi soir la décision de la Cour suprême du Mexique de libérer Florence Cassez, 38 ans, emprisonnée depuis le 8 décembre 2005, évoquant la fin d'une "période particulièrement douloureuse".

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a remercié "tous ceux qui, au Mexique comme dans notre pays, se sont engagés pour que la vérité et la justice prévalent".

L'ancien président Nicolas Sarkozy, qui s'était largement mobilisé pour la libération de la jeune femme, s'est également dit "très ému et très heureux" et s'est entretenu avec l'ex-détenue par téléphone, a-t-on appris dans son entourage.

L'affaire Cassez avait provoqué en 2011 une crise diplomatique entre la France et le Mexique et entraîné l'annulation par Mexico de l'année du Mexique en France, après la décision de Nicolas Sarkozy de dédier cet événement à la Française.

Jeudi, un début de polémique pointait, beaucoup ne pouvant s'empêcher de comparer les méthodes Sarkozy et Hollande dans ce dossier.

L'ancien ministre Claude Guéant (UMP) a qualifié de "basse politique politicienne" ces comparaisons, qu'il a attribuées à "certains à l'Elysée, disant que c'est le triomphe d'une méthode par rapport à une autre".

Celui qui suivit de près ce dossier quand il était secrétaire général de l'Elysée, de 2007 à 2011, a développé sur RTL un long plaidoyer en faveur des actions menées par l'ancien président.

Il y a eu, "par la voie diplomatique, des efforts tout à fait incessants", a-t-il fait valoir. "Mais ce ne n'a pas été le seul canal (...) Nous avions demandé au procureur (ndlr: Jean-Claude) Marin d'aller rencontrer ses collègues au Mexique pour tenter de convaincre sur le plan judiciaire".

"Ca n'a pas marché non plus, mais je pense que ce qui ne marche pas est quand même une petite pierre sur le chemin", a dit M. Guéant.

Celui-ci a noté que François Hollande n'avait pas mentionné le nom de M. Sarkozy dans sa déclaration sur l'élargissement de Florence Cassez. "Il a l'habitude de passer sous silence ce qu'ont fait ses prédécesseurs", a-t-il commenté.

La Cour suprême du Mexique a mis fin mercredi à plus de sept ans de cauchemar vécu par la Française, en annulant sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées sans autre forme de procès.

Le jugement ayant été déjà envoyé par courrier spécial à la prison, la Française a pu prendre l'avion dès mercredi soir, avec son père, pour rejoindre sa mère Charlotte qui l'attend en France et qui s'est déclarée "folle de joie".

"Ma fille s'est battue, elle a gagné sa liberté, j'adore ma fille, elle est extraordinaire", a dit Charlotte Cassez dans une brasserie parisienne où s'étaient retrouvés les amis qui avait soutenu Florence Cassez.

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