La joggeuse de Nîmes a été «massacrée»

[Jose]

La joggeuse de Nîmes a été «massacrée»

L’autopsie de la mère de famille, retrouvée morte jeudi dans un quartier paisible de Nîmes, a révélé qu’elle avait été tuée sauvagement à l’arme blanche pendant son jogging.

C’est à une agression particulièrement sauvage que Joudia Zammit, 33 ans, a succombé jeudi soir alors qu’elle était partie pour sa séance de course à pied quotidienne sur le chemin des Sangliers à Courbessac, un paisible quartier résidentiel de Nîmes (Gard). « Le corps a été découvert dans un fourré à proximité de la route, a indiqué hier la procureur de la République de Nîmes, Laure Beccuau.

Il portait de nombreuses plaies. » « Elle a été massacrée », insiste une source proche de l’enquête. La victime, maman de trois enfants âgés de 3, 6 et 9 ans, a été frappée à l’arme blanche et son crâne enfoncé à coups de gros caillou. Une lame de cutter et deux pierres portant des traces de sang, qui pourraient être les armes du crime, ont été retrouvées à proximité du cadavre.

Selon la procureur, « rien ne peut confirmer l’hypothèse d’une agression sexuelle ». La mère de famille a été découverte partiellement dévêtue, le pantalon abaissé, « sans savoir s’il s’agit d’un désordre vestimentaire ou si elle a été dénudée volontairement », a précisé la magistrate.

Appel à témoins

Les investigations ont été confiées au SRPJ de Montpellier qui a effectué de nombreux prélèvements sur la scène de crime. Ils ont par ailleurs multiplié les auditions dans l’environnement familial et dans le voisinage de la victime. La téléphonie et des images vidéo sont en cours d’exploitation. Hier soir, un appel à témoins a été lancé par les enquêteurs, invitant toute personne susceptible de détenir des informations à les contacter.

Joudia Zammit était partie jeudi vers 17 heures de son domicile pour accomplir ses vingt minutes de jogging. Elle a été retrouvée vers 21h45, à un kilomètre à peine de sa maison, dans un endroit isolé, au pied de la garrigue, 50 m à l’arrière du cimetière. Sa disparition avait vite été considérée comme très inquiétante. C’est le personnel de l’école de ses enfants, surpris de ne voir aucun parent venir les chercher comme prévu à 18 heures, qui a appelé le père de famille. Il a rapidement alerté la police. Les recherches ont commencé une heure plus tard sur le parcours habituel de la maman.

Un rapprochement entamé avec la joggeuse de Bouloc

Les policiers ont essayé hier de définir avec précision les horaires et l’itinéraire de cette mère au foyer, appréciée pour sa gentillesse et son sourire. Durant son périple jeudi, personne ne l’aurait aperçue. « Ce qui est certain, c’est qu’elle a été tuée là où elle a été découverte », souligne une source judiciaire. Juste après avoir quitté la route départementale à fort trafic, elle s’est engagée vers le chemin des Sangliers, peu fréquenté. « Pas très loin de là, une prostituée a été étranglée il y a quelques années », rappelle un habitant.

Ces dernières années, plusieurs femmes ont été tuées alors qu’elles faisaient leur jogging. Parmi elle, Patricia Bouchon, disparue le 14 février 2011 à Bouloc (Haute-Garonne) et retrouvée six semaines plus tard dans un sous-bois .

Selon nos informations, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, en charge de ce crime qui n’a jamais été élucidé, ont entamé un rapprochement avec leurs collègues nîmois. Car les deux meurtres ont au moins en commun l’extrême violence du meurtrier, qui semble s’être « acharné ». « A ce stade, on ne peut pas dire qu’il y ait des similitudes criantes entre les deux affaires, tempère une source proche de l’enquête. Mais quand bien même il n’y aurait qu’une chance sur mille pour qu’il existe un rapport entre les deux, on ne peut pas se permettre de passer à côté. »

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